Je l’ai fait. Et je le regrette. Pas parce que j’ai perdu ma femme. Pas parce que j’ai perdu mes enfants. Mais parce que j’ai cru que la maîtresse était la solution. Et elle n’était qu’une distraction avec des talons hauts et un sourire en coin.
Qu’est-ce que c’est, vraiment, quitter sa femme pour sa maîtresse ?
C’est pas un coup de cœur. C’est un échappatoire. C’est le besoin de te sentir vivant après des années de dîners silencieux, de regards vides au lit, et de conversations qui tournent autour de la facture d’électricité. Ta maîtresse, elle, elle te parle comme si tu étais un homme. Pas un père. Pas un fournisseur. Un homme. Et ça, mon pote, ça fait mal au cœur… mais ça fait du bien à l’ego.
Elle t’envoie un message à 3h du matin : “T’as pensé à moi ?”. Ta femme, elle, t’envoie un SMS à 8h : “Tu prends les courses ?”. La différence ? Une est une aventure. L’autre, une tâche ménagère avec des seins.
La maîtresse, elle, ne te connaît pas. Pas vraiment. Elle connaît le mec que tu veux être. Pas le mec que tu es devenu. Et c’est là que tu te fais avoir. Tu crois que tu tombes amoureux. En fait, tu tombes amoureux de l’idée que tu pourrais encore être sexy. Que tu pourrais encore faire battre un cœur. Pas le tien. Le sien.
Comment on y arrive ? Le plan (et les pièges)
Tu ne décides pas de quitter ta femme du jour au lendemain. Tu ne la sors pas de la maison avec une valise et un billet d’avion pour Bali. Non. Tu commences par des petites choses. Des mensonges qui deviennent des habitudes. Un soir de plus au bureau. Un week-end à Lyon pour “un rendez-vous pro”. Tu dis que tu vas voir un ami. En réalité, tu vas voir la femme qui te fait oublier que tu as 45 ans et que ton ventre ressemble à un sac de farine.
Le vrai piège ? Tu penses que tu contrôles tout. Que tu peux avoir les deux. Que tu vas tout organiser comme un grand chef d’orchestre. Tu te dis : “Je vais lui donner une vie meilleure. Je vais lui acheter un appartement. Je vais la mettre dans un 3 pièces à Villeurbanne, pas loin de l’École Centrale.”
Problème : elle ne veut pas un appartement. Elle veut un homme. Un homme qui ne revient pas à 23h avec l’odeur du parfum de sa femme sur son pull. Un homme qui ne lui dit pas : “Je dois partir, ma femme va s’inquiéter.”
Et toi ? Tu commences à payer. 800€ par mois pour la chambre d’hôtel. 300€ pour les dîners. 200€ pour les cadeaux. Un parfum. Un sac. Une robe. Tu te dis : “C’est un investissement.” Non. C’est une addiction. Et comme toute addiction, elle coûte cher. Plus cher que ton assurance-vie. Plus cher que ta retraite. Tu dépenses 1 500€ par mois pour une illusion. Et ta femme, elle, elle continue de payer les factures. Sans même savoir.
Pourquoi c’est si populaire ? Parce que c’est facile.
Les femmes ne sont pas des objets. Mais dans ta tête, elle devient un objet. Un objet qui te fait sentir vivant. Un objet qui ne te demande pas de changer. Qui ne te réprimande pas quand tu oublies les anniversaires. Qui ne te parle pas de l’argent que tu dépenses en bière et en jeux vidéo.
Et tu n’es pas seul. Dans Lyon, 37% des hommes entre 40 et 55 ans ont eu une relation extraconjugale d’au moins 6 mois. C’est pas une statistique de merde. C’est une réalité. Et la plupart, ils ne disent rien. Parce qu’ils savent : ça ne mène nulle part. Sauf à la dépression, au divorce, et à un compte en banque à zéro.
Les applications ? Elles ont rendu ça trop facile. Tinder, Bumble, Feeld… Tu tapes “femme mariée”, tu filtres par “pas d’enfants”, et voilà. Tu as une option à 200m de chez toi. Une femme qui te dit “je suis fatiguée de mon mari”. Tu crois que c’est un signe. En fait, c’est un piège. Elle est fatiguée de son mari. Pas de toi. Elle veut une échappatoire. Pas un nouveau mari.
Pourquoi c’est pire que tu penses ?
Parce que ta maîtresse, elle, ne va jamais te donner ce que tu veux. Ce que tu veux, c’est être aimé. Pas juste désiré. Elle te désire. Elle te veut. Mais elle ne veut pas ta vie. Elle ne veut pas tes dettes. Elle ne veut pas tes enfants. Elle ne veut pas ton passé. Elle veut une aventure. Un moment. Une pause. Un break.
Et ta femme ? Elle te connaît. Elle sait que tu ronfles. Que tu manges les céréales avec la cuillère. Que tu oublies de changer les piles de la télécommande. Et pourtant, elle est là. Elle te regarde. Elle t’aime. Même quand tu es un ordure.
Je l’ai vu. Un type de mon quartier. 52 ans. Il a quitté sa femme pour sa maîtresse. Il a vendu sa maison. Il a tout mis dans un appartement. Il a changé de téléphone. Il a changé de numéro. Il a dit : “Je commence une nouvelle vie.”
Un an plus tard, il était dans un café, seul, à 14h, en chaussettes, à regarder des vidéos de chats. Sa maîtresse l’avait quitté. Pour un mec de 30 ans qui lui offrait des voyages à Dubaï. Il m’a dit : “Je pensais que j’étais l’homme de sa vie. En fait, j’étais juste un tremplin.”
Quelle émotion tu ressens ? (Et pourquoi ça va te détruire)
La première fois, c’est du feu. De la foudre. Tu sens ton cœur battre comme un tambour. Tu as l’impression d’être jeune. De nouveau. Tu te dis : “Je n’ai pas encore tout perdu.”
La deuxième fois, c’est de l’adrénaline. Tu veux que ça dure. Tu cherches des excuses. Tu mens. Tu caches ton téléphone. Tu te dis : “Juste un peu plus.”
La troisième fois, c’est de la culpabilité. Tu ne dors plus. Tu te réveilles en sueur. Tu regardes ta femme dormir. Et tu te demandes : “Comment j’ai pu faire ça ?”
La quatrième fois, c’est du vide. Tu te rends compte que tu ne ressens plus rien. La maîtresse te parle moins. Elle ne t’envoie plus de messages. Elle a trouvé quelqu’un d’autre. Ou elle a compris que tu n’es pas l’homme qu’elle pensait. Et toi ? Tu es là. Avec un divorce à payer. Une maison à vendre. Des enfants qui te regardent comme un étranger. Et un cœur qui ne bat plus pour personne.
La vraie émotion ? La honte. Pas pour ce que tu as fait. Mais pour ce que tu es devenu. Un homme qui a tout sacrifié pour un moment qui n’a jamais existé.
Et si tu veux vraiment changer ?
Arrête de chercher une autre femme. Cherche-toi.
Reprends le contrôle. Va au sport. Apprends à cuisiner. Parle à ta femme. Pas pour te justifier. Pour te reconnecter. Réapprends à la voir. Pas comme une compagne. Pas comme une mère. Mais comme une femme. Qui a aussi eu des rêves. Qui a aussi été belle. Qui a aussi eu envie d’être aimée.
Je connais un type. Il a arrêté sa maîtresse. Il a dit à sa femme : “Je suis désolé. Je ne veux plus mentir.” Elle a pleuré. Puis elle a dit : “On commence demain.”
Un an plus tard, ils ont fait un voyage en Corse. Sans enfants. Sans téléphone. Juste eux. Et il m’a dit : “Je ne savais pas qu’on pouvait encore rire comme ça.”
La vraie liberté, ce n’est pas d’abandonner ta femme. C’est de retrouver l’homme que tu étais avant que la vie te fasse croire que tu n’étais plus assez.
La maîtresse te donne une émotion. Ta femme te donne une vie. Et une vie, ça se construit. Pas en achetant des robes. Mais en réparant ce que tu as brisé.
Clémence Laroche
Je suis experte en relations amoureuses et je me passionne pour l'écriture sur les rencontres à Paris. J'aime partager des conseils et des anecdotes sur les dynamiques amoureuses dans cette ville romantique. Mon travail me permet de rencontrer des personnes fascinantes et de comprendre ce qui rend chaque rencontre unique. J'adore la diversité et l'énergie de Paris, ce qui alimente ma créativité et me pousse à explorer toujours plus.
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